ROUSSELET Gustave Émile (27/06/1881 - 02/11/1914)

Morts pour la France du Mesnil-Théribus :

4- ROUSSELET Gustave Emile (27/06/1881-02/11/1914)

. Gustave ROUSSELET est né le 27 juin 1881 au Mesnil-Théribus
. Son père Émilien ROUSSELET, originaire de Hadancourt-le-Haut-Clocher et sa mère Marie, Irma DUMONT, originaire de Trie-Château, sont tous deux tabletiers et domiciliés au Mesnil-Théribus.
. Le recensement du mois de janvier 1902 lui octroie le n° 623 qui sera son matricule de recrutement. Le Conseil de Révision du canton d'Auneuil lui accorde le degré d'instruction 3. Puis il tire le n° 28 dans le tirage au sort: il sait qu'il sera dans la première portion de la liste. Le Conseil de Révision en effet le déclarera plus tard Bon pour le service armé. Il travaille comme domestique au Cercje de l'Oise à Beauvais.
. Le 1er novembre 1902, il est incorporé au 72e RI comme soldat 2e classe, matricule au corps n°4065. Il est envoyé en congé le 23 septembre 1905 avec en poche son Certificat de bonne conduite.
. Après ses trois ans de service militaire, Gustave ROUSSELET est passé dans la réserve de l'armée active le 1er novembre 1905, dans le 51e RI.
. Du 16 mars au 11 avril 1908 et du 27 juin au 13 juillet 1910, il accomplit ses deux périodes d'exercices dans le 51e régiment d'Infanterie.
. Il est domicilié dans un premier temps au dépôt du Corps, 28 rue de la Madeleine à Beauvais, puis le 9 mars 1908, 8 rue Sadi Carnot, à Beauvais, au Cercle de l'Oise.

1914 … mois d'août …
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◦ Le 1er août, l’ordre de mobilisation est arrivé. Dans les rues les cris de « À Berlin ! » se mêlent aux paroles de la Marseillaise et de Sambre et Meuse. Les appelés sont émus, « ils regardent la mort avec une certaine répulsion. Mais pour la France, que ne ferait- on pas? ».
◦ Gustave ROUSSELET rejoint sa caserne à Beauvais le 4 août 1914, matricule au corps n° 01262, au 1er Bataillon d'Infanterie (Btn) commandé par le Chef de Bataillon Agel, 51e Régiment d'Infanterie (RI) commandé par le colonel LEROUX, 6e Brigade (Bde), 3e Division (Div), 2e Corps d'Armée (CA), Ve Armée.
▪........Gustave ROUSSELET est à priori rattaché au 1er Btn qui est composé de la 1ère Compagnies d'Infanterie (Cie), de la 2e Cie, de la 3e Cie et de 4e Cie. Gustave ROUSSELET appartient à une de ses quatre Compagnies.

◦ Le 5 août, le 51e RI, avec pour porte-drapeau Récuras Massaquant et le chef de musique Gaudin, quitte ses casernes de Beauvais vers la gare, accompagné et acclamé par une foule enthousiaste, révoltée par l'agression allemande.« Ce fut alors la traversée de Beauvais avec la musique par les boulevards extérieurs, la rue St Pierre, la rue Sadi Carnot. Arrivée place Hachette, la musique exécuta le chant du départ ; la foule était énorme. La gorge étranglée par l'émotion, les musiciens dont la plupart étaient beauvaisiens, s’arrêtaient de jouer. Il y eut une minute de flottement, vite maîtrisée par M Gaudin. Puis le défilé se poursuivit par la rue de Malherbe et la rue de la Manufacture jusqu'à la gare . Le 51e RI quittait Beauvais ...on était gai malgré la gravité de l'heure. On se donnait joyeusement rendez-vous pour le réveillon prochain. A onze heures du soir, le régiment débarquait à Stenay, dans la Meuse. »

◦ Dans la nuit du 5 au 6 août, le 51e RI prend son cantonnement le long de la Chiers.
◦ Le 7 août, le Conseil municipal du Mesnil-Théribus vote la délibération n°32 suivante : « le Conseil fait un pressant appel à toutes les personnes généreuses qui voudront bien aider le Comité de Secours dans sa mission. Il vote comme première mise de fonds une somme de 350 francs à prélever sur l'article 27 du budget supplémentaire de l'exercice en cours. » 
◦ Le 9 août, toujours au Mesnil-Théribus: « M. le Maire expose au Conseil que l'état de guerre, imposant des mesures de sécurité extraordinaires, spécialement pour la surveillance des récoltes, il importe d'adjoindre quelques auxiliaires au garde champêtre. »  Quatre gardes auxiliaires sont nommés, « qui pourront être licenciés, en totalité ou partiellement, dès que leur rôle sera terminé. » 

◦ Le 51e RI est envoyé en Belgique : Gustave ROUSSELET va se lancer dans la Bataille des Ardennes, où le régiment inflige à l'ennemi ses premières pertes : deux cavaliers tués, et huit prisonniers. Mais face à la supériorité numérique des allemands, sous-estimée initialement par le haut commandement français, ce dernier donne l'ordre gébéral du repli de toutes les Armées. Le 51e RI doit battre en retraite, puis une deuxième fois lors de la Bataille de la Meuse.

1914 … mois de septembre …
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◦ Enfin le 6 septembre, avec l'appui du corps expéditionnaire britannique, la Bataille de la Marne permet d'arrêter les troupes allemandes qui fonçaient vers Paris.
◦ Le 7 septembre, le commandant Hayot de la 12e Cie, prend le commandement du 1er Btn, en remplacement du commandant Agel qui lui, a pris les rênes du 51e RI.
◦ Les Allemands meurtris à la Bataille de la Marne, se replient et entrent en forêt d'Argonne le 15 septembre; là, ils vont s'affronter aux Français qui sont solidement installés dans le Bois de la Gruerie.
◦ En Argonne, comme tout au long de la ligne de front, la guerre de mouvement est un échec. Aucun des deux camps ne parvient à avancer; rapidement les combattants s’enterrent pour tenir le terrain sans offrir une cible trop facile. Gustave ROUSSELET va connaître le début de la guerre des tranchées, d’autant plus dure dans cette région qu’elle se déroule en grande partie dans les bois. Cette guerre des tranchées, d'attaques en contre-attaques meurtrières, causera la mort de 140 000 soldats français sur un front de 15 km.

◦ Le 19 septembre, alors que son compatriote mesnillois Henri SÉNÉCHAL est tué à Cormicy, Gustave ROUSSELET avec le 1er Btn Hayot occupe la lisière nord du bois triangulaire au nord de Saint-Thomas-rn-Argonne. Le 2e Btn reste dans ses tranchées de la cote 163 et le 3e Btn Mayer-Samuel est retranché à l'ouest de la croupe 166 au sud de Servon.
◦ Le 20 septembre, les trois Bataillons restent dans leurs tranchées sur les mêmes positions. Le bombardement de Saint-Thomas-en-Argonne continue et rend le village intenable.

◦ Le 21 septembre, les 1er et 2e Btn coopèrent avec le 87e RI et prennent part à l'attaque de Servon. Le 87e RI fait partie de la 6e Bde avec le 51e RI.
▪......... À 12h, ils se portent à l'attaque de la cote 174 au nord de Vienne-le-Château ( avec pour objectif la lisière est de Servon) et de la cote 140 à 2 km nord-ouest de cette localité. La 8e Cie tient la liaison avec le 87e RI. Le 2e Btn marche en échelon arrière à droite du 1er Btn. La 5e Cie a l'ordre de se porter sur la scierie au sud-est de Servon. L'attaque se heurte à des retranchements très importants, progresse seulement de 800 mètres dans le petit Bois du nord-ouest de la cote 176, dans lequel les troupes s'établissent et se fortifient.
▪..........À 17h, se heurtant à des retranchements très importants, et ayant progressé seulement de 800 mètres, les 1er et 2e Btns atteignent le petit bois rectangulaire au nord-ouest de la cote 176 et s'y retranchent pour la nuit.

◦ Le 22 septembre, Gustave ROUSSELET repart vers midi à l'attaque sur Servon par la croupe 176, avec son Bataillon; le résultat est à peu près nul. Le 51e RI et le 87e RI restent sur leurs positions et les renforcent.
◦ Le 23 septembre, les troupes restent dans leurs tranchées. Le canon se fait entendre vers 12h, quand commence une violente canonnade allemande, préparation d'une attaque contre les positions de la 6e Bde.
▪..........À12h30, l'infanterie allemande attaque sur toute la ligne à l'est de la route de Binarville et au Nord du chemin de la cote 176 à la Chapelle Servon.
▪..........Les Allemands poursuivent cette attaque jusqu'à 18h sans pouvoir déloger les troupes françaises.

◦ le 24 septembre, depuis 6 h du matin, l'offensive ennemi se heurte à la résistance des Français. À 19h, le 51e RI est relevé de ses tranchées et va cantonner à Vienne-le-château, où Gustave ROUSSELET peut enfin se reposer un peu. Le lendemain, il faut changer de cantonnement pour aller à Moiremont.
◦ Le 26 septembre, le 51e RI construit des tranchées sur la cote 174 au nord de Moiremont sur la ligne s'appuyant à l'est à la route de Florent, à l'ouest à la route de Vienne-le-Château. Il cantonne toujours à Moiremont.
◦ Les 27 et 28 septembre, le Régiment va occuper ses tranchées de la veille dès 5h du matin, pour les aménager et rentrer au cantonnement à la chute du jour.

◦ Le 29 septembre, deux Compagnies de chaque Btn du 51e RI exécutent des tranchées sur la position reconnue la veille par le Commandant Laprun, à l'ouest de la route Vienne-le-Château, s'appuyant à gauche à la route de Moiremont à La Neuville-au-Pont. Cette nouvelle ligne de tranchées prolonge la défense de Moiremont déjà établie à l'est de la route de Moiremont à Vienne-le-Château face au nord et au nord-ouest. Les autres Compagnies sont occupées à perfectionner les tranchées de la veille.
▪..........À 16h55, l'ordre du général de la Brigade est donné au 2e Btn de quitter immédiatement les tranchées qu'il est en train de construire . Deux Compagnies doivent se tenir prêtent à se porter sur Florent, les deux autres Compagnies restent au repos absolu.
▪..........La 5e Cie Pothuau et la 8e Cie Noille avec sa section de Mitrailleurs, se rendent à Florent. La 8e Cie fournit une section de garde de police, les trois autres sections vont occuper les tranchées du 87e RI situées en bordure de la route Florent-Claon, à environ 500m de cette localité et face au nord. La 5e Cie cantonne à Florent et garde les issues et reçoit ensuite l'ordre d'aller occuper le lendemain dès l'aube les tranchées qu' occupent le 87e RI.

◦ Le 30 septembre, le 87e RI qui est cantonné à Florent reçoit l'ordre d'attaquer au point du jour la cote 225 au nord-est de La Chalade où des troupes d'infanterie allemandes se sont infiltrées. Parti le 29 au soir à La Chalade et aux abords, le 87e RI prend ses dispositions pour attaquer le 30 au matin. les 5e et 8e Cies se tiennent prêtent à intervenir
▪..........À 5h, le 87e RI attaque la cote 225. les 5e et 8e Cies n'ont pas à intervenir.
▪..........À 9h30, la fusillade et canonnade cessent. L'ennemi est repoussé en désordre. Les 5e et 8e Cies restent dans leurs tranchées.

1914 … mois d'octobre …
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◦ Le 1er octobre, l'ennemi essaye en vain de progresser vers La Harazée et le Four de Paris. La 7e Cie quitte Moiremont pour aller cantonner à La Neuville-au-Pont, avec mission de garder ce cantonnement. La 6e Cie reste à Moiremont. Les 5e et 8e Cies occupent les tranchées de Le Claon et assurent la garde du cantonnement de Florent. Les 1er et 3e Btns sont envoyés à la cote 190 vers Rondchamp.
◦ Le 3 octobre, la 6e Cie reste à Moiremont pour la garde du poste de Commandement. La 5e Cie est à Florent, les 7e et 8e avec le chef du 2e Btn Laprun se rendent à La Chalade pour y relever deux Compagnies du 18e Btn de Chasseurs. Parti de Florent à 2h45, le détachement arrive à La Chalade à 4h. Ils sont relevés à 18h par un bataillon du 31e RI. Les 5e et 6e Cies vont rejoindre les 1er et 3e Btns à Rondchamp où se trouve Gustave ROUSSELET.

◦ Le 4 octobre à 4h, départ des 7e et 8e Cies de La Chalade pour rejoindre le Régiment à La Placardelle - Le Rondchamp - La Renarde et La Seigneurie.
◦ Le 5 octobre, pendant qu'au Mesnil-Théribus la fête patronale du mois d'octobre a été annulée, les trois Bataillons du 51e RI alternent pour la garde et l'aménagement des tranchées.
◦ Le 6 octobre, le 51e RI prend la relève dans le Bois de la Gruerie à partir de 20h. Le 51e RI quitte ses cantonnements pour aller relever la 91e RI dans ses tranchées ; Gustave ROUSSELET se retrouve avec le 1er Btn Hayot dans le bois de La Gruerie, la gauche du bataillon appuyée à la cote 176, son front s'étendant au nord et à l'est de la cote 176. Le 2e Btn Laprun occupe les tranchées à la lisière ouest du bois de la Gruerie de la cote 176 à la route de Servon au Pavillon, face à Servon, le 3e Btn reste en réserve à Vienne-le-Château.

◦ Le 7 octobre 1914, les soldats sont occupés à améliorer leurs positions: aménagement des tranchées, construction de boyaux de communication et travaux de défenses accessoires. À 18h, une vive fusillade des tranchées allemandes précède une tentative d'attaque repoussée pour le feu français.
◦ Le 8 octobre, une fusillade ennemie s'abat sur les tranchées françaises. Une arrivée de 162 hommes vient à point nommé renforcer les effectifs du Régiment.

◦ Les 9 et 10 octobre 1914, les hommes du 51e RI continuent leurs travaux de consolidation des tranchées, subissant des jets de grenades allemandes dans la journée et répondant par des jets de pétards français.
▪..........Les Allemands possèdent déjà deux types de grenades : une grosse comme une boule de pétanque et une plus petite de la taille d'un œuf, que les poilus appellent ''la couille du Kaiser''.
▪..........Le pétard est le nom donné aux premiers modèles des grenades françaises, très rudimentaires fabriquées dès 1914 et jusqu'en 1917, au moment de la pénurie des grenades. Un modèle est destiné à la destruction des barbelés.

◦ Le 11 octobre, trois bataillons du 51e RI sont en 1ère ligne à La Harazée. Là, Gustave ROUSSELET subit une vive fusillade ennemie avec projection de bombes, pétards et fusées éclairantes. À 8h l'adjudant Schanz est blessé.
◦ Du 12 au 19 octobre, mêmes journées; fusillade peu nourrie mais constante dans la journée et dans le courant de la nuit. Avec un feu intense en fin d'après-midi et d'une durée moyenne de 45 mn, sans sortie ennemie. Les obus tombent sur la route de Vienne-le-Château à La Harazée, provoquant l'incendie d'une maison à Vienne-le-Château. La ligne de front stabilisée passe au nord de la Biesme à la Harazée et le Four de Paris. Français et Allemands se lancent dans la guerre des mines creusant des kilomètres de galeries, au plus près de l'ennemi et déclenchant l'explosion de tonnes de dynamite, bouleversant le paysage, le rendant méconnaissable. Gustave ROUSSELET et ses camarades se terrent également pour se protéger et dormir dans des galeries souterraines reliées par des puits.

◦ Le 20 octobre, une fusillade très nourrie dure toute la nuit, mais sans attaque ennemie.
◦ Le 21 octobre, la fusillade continue sur tout le front dans la matinée. Les tranchées du 1er Btn où se trouve Gustave ROUSSELET, sont prises comme objectif par l'artillerie allemande.
.............À 15h, quatre obus percutants tombent sur les deux tranchées du centre de la 4e Cie du 51e RI en les démolissant, créant de ce fait un désordre qui permet aux allemands de lancer une attaque à la baïonnette et s'emparer d'un élément de ces tranchées. La 8e Cie de réserve du Lieutenant Noille est envoyée au secours de la 4e Cie. En ramenant en ligne les survivants, le Capitaine Bouchard commandant la 4e Cie est mortellement blessé d'une balle à la tête. Gustave ROUSSELET est dans une mauvaise position.

◦ Le 22 octobre, la 8e Cie reste avec le 1er Btn pour essayer de reprendre la tranchée perdu la veille par ce dernier. Dans ce but, le 51e RI organise et lance un tir d'artillerie avec les batteries de 75 de la cote 188, mais sans résultats.
▪...........Pendant ce temps, le 2e Btn est relevé par le 128e RI. Le 128e RI fait partie de la 5e Bde avec le 72e RI. Les 51e RI, 72e RI, 87e RI et 128e RI combattent dans le même secteur au sein de la 3e Div. La plupart des Mesnillois, sont rattachés à ces quatre régiments. Le 2e Btn va cantonner à la Ferme de La Noue avec les 5e, 6e et 7e Cies.
◦ Le 24 octobre enfin, le 1er Btn Hayot est relevé par le 128e RI; deux Compagnies vont cantonner à Naviaux et les deux autres à la Ferme Moulinet, Gustave ROUSSELET va pouvoir souffler un peu. La 8e Cie va occuper les abris de la cote 170, en soutien de l'artillerie lourde.

◦ Le 25 octobre, la 6e Bde organise les tranchées de 2e ligne et construit des baraquements destinés à mettre à l'abri des intempéries, les hommes qui ne peuvent cantonner dans les villages. Les troupes s'exercent au lancement de la grenade qui devient un engin très précieux dans la guerre de tranchée.
◦ Les 27, 28 et 29 octobre, les 3e et 4e Cies du 1er Btn viennent cantonner à La Noue, en remplacement des 6e et 7e Cies, qui elles vont cantonner respectivement à Vienne-le-Château et au Moulinet où s'y rend également la 8e Cie.
▪...........Le 2e Btn est chargé d'aménager une ligne de repli éventuelle en consolidant les tranchées de la cote 172 et 174.
▪...........Le 1er Btn Hayot est chargé d'effectuer des travaux: Gustave ROUSSELET participe alors à la création des abris de cantonnement en arrière du 2e Btn au sud de Vienne-la-Ville et au sud-ouest de Naviaux.

◦ Le 30 octobre, le 1er et le 2e Btn occupent les mêmes cantonnements. Le 128e RI appuyé par le 3e Btn Girardon du 51e RI, ne parvient pas à réoccuper les tranchées perdues sur la cote 176.
◦ Dans la nuit du 30 au 31 octobre, le 128e RI est relevé par le 51e RI. Gustave ROUSSELET repart sur la ligne de front.
◦ Le 31 octobre, les Allemands bombardent Vienne-le-Château ne causant que des dégâts matériels.

1914 … mois de novembre ...
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◦ Le 2 novembre, l'ennemi active ses travaux d'approche, particulièrement sur le front du 2e Btn.
▪ Des tranchées ennemies fraîchement creusées arrivent jusqu'à environ 50m des tranchées françaises. Les Allemands travaillent jour et nuit et semblent vouloir préparer des mines. La 6e Cie du Lieutenant Tessier, entreprend des travaux de sape en vue d'établir également des fourneaux de mine. Une première mine est d'ailleurs installée par un officier du Génie.
▪ Cependant une attaque ennemie se produit sur une tranchée située à l’extrême droite de la ligne du 51e RI, occupée par le 1er Btn Hayot; l'ennemi prend possession de la tranchée de la 4e Cie, pendant quelques instants, mais est obligé de reculer. Cette attaque cause la perte de 2 tués et 6 blessés.
◦ Ce lundi 2 novembre 1914, c'est probablement suite à l'attaque allemande sur le 1er Bataillon Hayot, que Gustave ROUSSELET est tué à Vienne-le-Château sur le champ de bataille (*).

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◦ Le 17 décembre 1914, l'officiel de l'état civil Marie Marot dresse le procès verbal suivant : « Aujourd’hui dix sept décembre mil neuf cent quatorze, à Moiremont, Marne, devant nous Marot Marie Palémont Vilian, Sous-Lieutenant, sont comparus les sieurs Desmoulins Georges Émile Léonide, Caporal au 51e d'Infanterie, âgé de vingt-trois ans et Liegray Alexandre Omer, soldat du 51e d'Infanterie, âgé de trente et un ans, lesquels nous ont déclaré que le sieur ROUSSELET Gustave Émile, soldat au 51e Régiment d'Infanterie N° Mle 01262, (…) est décédé à Vienne le Château, Marne, le deux novembre mil neuf cent quatorze sur le champ de bataille. De quoi nous avons dressé le présent procès verbal, qui a été signé par nous et les témoins, après lecture faite(…).» Il est signé par G. Briou, Lieutenant-Colonel, commandant le 51e Régiment d'Infanterie.
◦ Le 6 janvier 1915, il est déclaré « tué à l'ennemi » au combat, par un avis ministériel.
◦ Le 22 décembre 1916, le Chef du bureau des Archives Administratives du Ministère de la Guerre, par délégation du Ministre de la Guerre, légalise le procès verbal du décès. La mention "Mort pour la France" lui est accordée par le Ministre de la Guerre, en vertu des articles L488 à L492bis du code des pensions militaires d’invalidité et des victimes de la guerre.
◦ Gustave ROUSSELET est inhumé à la Nécropole Nationale de Saint-Thomas-en-Argonne, tombe 4183, au nord de Vienne-le-Château sur la route de Binarville.
◦ Son acte de décès a été transcrit à Montagny-en-Vexin le 1er janvier 1917, en reprenant mot pour mot le procès verbal du décès signé par le Commandant Briou.
◦ Son nom figure également sur le M.A.M. de Montagny-en-Vexin et sur une plaque commémorative accrochée à l'intérieur de l'Église Saint Jacques-Saint Christophe.
◦ Nota (*): d'où la déduction de l'appartenance de Gustave ROUSSELET au 1er Bataillon d'Infanterie.

Fin